L'arrêt de travail pour burn-out ou toute autre maladie liée à un événement ponctuel vécu par le salarié, relève de la responsabilité de l'employeur. L'entreprise a pour obligation de veiller à l'épanouissement professionnel, la sécurité et la santé de ses employés. Tout état de santé lié au stress, l'insécurité professionnelle et/ou la fatigue émotionnelle ne peut faire l'objet d'une rupture de contrat. Quelles sont les obligations de l'employeur et de l'employé en cas d'arrêt de travail pour burn-out ?
Quelle est la durée moyenne d'un arrêt de travail pour burn-out ?
Le burn-out est une maladie psychique, un état d'épuisement professionnel qui tient sa source d'un stress important développé au travail. En d'autres termes, il s'agit d'un trouble psychique qui empêche le salarié d'exercer correctement ses fonctions. Cet état de fatigue mentale se justifie auprès d'un psychothérapeute professionnel pour obtenir un arrêt maladie.
La durée d'un arret de travail burn out est conditionnée par la gravité de l'affection et le stade de burn-out atteint par le salarié. Elle peut osciller entre quelques jours et plusieurs semaines, voire mois. En moyenne, cette période s'étend de 3 à 24 mois, conformément au temps de guérison préconisé par le thérapeute. La détermination de cette limite repose exclusivement sur le compte rendu fourni par le psychothérapeute professionnel, soulignant l'importance de cette expertise dans la gestion et la guérison du burn-out.
Comment prouver son burn-out ?
Détecter les premiers signes d'un burn-out professionnel est essentiel pour prévenir l'épuisement. Les indicateurs clés d'un épuisement professionnel incluent :
- Une lourde sensation de fatigue physique et mentale.
- Une addiction à l'alcool, à la drogue et/ou à certains médicaments dont notamment des antidépresseurs.
- Une perte sensible de la confiance en soi.
- Des états permanents d'anxiété, de stress et de nervosité au travail.
- Des douleurs physiques sans origine apparente (maux de tête, maux de dos, etc.)
- Une insomnie et des troubles du sommeil importants.
- Une envie de se surpasser à tout moment et de mieux faire sans y parvenir.
- Une perte de motivation.
- Un isolement.
- Un délaissement total de la vie personnelle au profit de la vie professionnelle.
- Des troubles hormonaux importants.
- Une constante sensation de culpabilité.
Pour prouver son burn-out, le salarié doit obligatoirement consulter un médecin psychothérapeute professionnel. Ce médecin spécialiste fournit ensuite un bilan complet de sa santé mentale pour faire valoir ses droits dans son milieu professionnel. Il suffit de montrer ce rapport médical à son employeur pour obtenir un arrêt de travail pour burn-out. Ce document atteste de la nécessité de prendre du recul et d'accorder au salarié le temps nécessaire pour se rétablir. L'arrêt de travail permet d'éviter des complications supplémentaires et de favoriser une récupération adéquate.
Burn-out professionnel : quelles sont les obligations du salarié ?
Face à une malade burn-out, le salarié est tenu de :
- Consulter un médecin spécialiste : il est impératif pour le salarié de consulter un médecin spécialisé, tel qu'un psychothérapeute, capable de réaliser un bilan de santé approfondi. Ce bilan est essentiel pour justifier l’arret de travail pour burn out et orienter les démarches à suivre.
- Dénoncer la situation : le salarié doit dénoncer sa situation psychique et mentale à plusieurs parties prenantes de l'entreprise, notamment ses collègues de travail, son responsable hiérarchique, le responsable des ressources humaines et son employeur. Cette communication ouverte favorise la sensibilisation à la problématique et peut conduire à des mesures d'accompagnement.
- Rapprocher les institutions représentatives : informer et solliciter le soutien des institutions qui représentent les salariés au sein de l'entreprise, telles que le CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) et les délégués du personnel, est une étape cruciale pour bénéficier d'un accompagnement approprié.
- Prendre rendez-vous avec la médecine du travail : la consultation de la médecine du travail est une étape nécessaire pour évaluer les conditions de travail et déterminer les ajustements éventuels permettant la préservation de la santé du salarié.
- Informer l'inspection du travail : si nécessaire, l'employé a la possibilité d'informer l'inspection du travail de sa situation, ce qui permet d'établir une surveillance externe et de disposer d'un recours en cas de non-respect des obligations de l'employeur. Cette démarche garantit la protection des droits des travailleurs et contribue à instaurer un environnement professionnel respectueux des normes légales en vigueur. En signalant toute violation potentielle, le salarié joue un rôle important dans le maintien de l'intégrité du milieu professionnel, ce qui favorise la transparence et la justice dans les relations employeur/employé.
- Demander la mise en place d'une médiation : la demande d’une mise en place d'une médiation constitue un recours essentiel pour les salariés confrontés au burn-out découlant d'un harcèlement moral, conformément à l'article L.1152-6 du Code du travail. Cette démarche, axée sur la résolution équitable du conflit, offre un cadre structuré qui favorise le dialogue et la compréhension mutuelle. Elle s'inscrit dans une approche préventive et réparatrice, ce qui permet d'apaiser les tensions professionnelles et de restaurer un climat de travail sain.
- Solliciter la CEPAM : solliciter la CEPAM (Commission d'Évaluation des Pathologies d'Origine Professionnelle) est une étape cruciale pour faire reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle, ouvrant la voie à des indemnisations et à une meilleure prise en charge.
- Soulever un cas de licenciement abusif : en cas de licenciement abusif, le salarié a le droit de soulever un cas de licenciement abusif ou de saisir le conseil de prud'hommes d'une demande de résiliation judiciaire, assurant ainsi la défense de ses droits et la réparation des préjudices subis.
Comment soigner le burn-out professionnel ?
Le traitement le plus efficace pour surmonter un épuisement professionnel consiste à identifier les principales causes et à les résoudre à la source, en abordant chacune d'elles de manière ciblée. Il est essentiel de consulter un professionnel de la santé, notamment un médecin psychothérapeute, pour bénéficier d'un traitement spécifique axé sur la restauration de la santé mentale. Cela permet de retrouver l'énergie nécessaire pour accomplir efficacement ses responsabilités professionnelles.
En règle générale, l'arrêt de travail est fréquemment prescrit en cas de burn-out. Dans la pratique, le médecin recommande une période de repos plus ou moins prolongée pour permettre au patient de retrouver de l'énergie. Il est cependant déconseillé d'opter pour une durée d'arrêt maladie excessive en cas de burn-out afin d'éviter des difficultés lors de la reprise professionnelle ultérieure. Pendant son congé maladie, le patient doit également apporter quelques changements significatifs dans sa vie :
- Mode de vie : faire du sport, sortir avec des amis, trouver des centres d'intérêt et de divertissements.
- Alimentation : privilégier une alimentation équilibrée et saine, éviter l'alcool et le tabac.
- Perception du milieu professionnel, des collègues de travail : réduire sa sensibilité aux critiques non constructives.
- Maîtrise du stress : adopter une attitude zen dans toutes les situations.
- Gestion de la pression et des conflits professionnels : régler les conflits professionnels au bureau et éviter de mélanger les problèmes personnels aux problèmes professionnels, etc.
La thérapie cognitivo-comportementale est particulièrement recommandée par les professionnels pour soigner une maladie de burn-out professionnel. Elle offre, en effet, des résultats significatifs. D'autres thérapies comme l'approche systémique font aussi des miracles dans le milieu professionnel. Dans la pratique, un psychologue de travail et/ou un spécialiste en gestion des ressources humaines peut aussi aider à assainir l'environnement psychique en entreprise.
L'arrêt de travail pour burn-out pose des obligations tant pour le salarié que pour l'employeur. L'entreprise doit assurer le bien-être de ses employés, prenant en compte les risques psychosociaux. En cas de burn-out, les obligations du salarié sont de consulter un médecin psychothérapeute, dénoncer sa situation, et s'adresser aux instances représentatives. La durée de l'arrêt varie en fonction de la gravité, attestée par le professionnel de santé. Les démarches légales, telles que l'inspection du travail, la médiation, la CEPAM et la défense des droits en cas de licenciement abusif, sont autant de recours à la disposition du salarié. Pour soigner le burn out, la thérapie cognitivo-comportementale, l'approche systémique, et des ajustements de vie sont recommandés, mettant en lumière l'importance d'une approche holistique dans la prise en charge de cette maladie professionnelle.