Militaire ou contractuel, vous envisagez, comme 20 000 d’entre vous chaque année, de retourner à la vie civile pour différentes raisons ? Quelles sont les options qui s’offrent alors à vous afin de démarrer une nouvelle carrière professionnelle dans le secteur public comme le privé ?
Pour tous les militaires, la reconversion en fin de carrière est un droit fondamental. Selon l’ancienneté de la personne, l’Armée peut aider si nécessaire. Ce soutien peut aller d’un simple accompagnement de conseils à une véritable formation. Il est accordé après 4 ans de service. Une pension est donnée aux officiers et aux sous-officiers qui ont réalisé plus de 17 années dans l’Armée. A retenir que son montant dépend du grade et de l’ancienneté du soldat.
Aussi, si un militaire prévoit de changer de métier lors de sa démobilisation et de solliciter une formation en ce sens, il devra demander un congé de reconversion. Si celui-ci est accepté par sa hiérarchie, un conseiller va alors prendre en main son dossier et le recevoir. Il pourra ensuite se former dans un Centre militaire de formation professionnelle (CMFP) ou réaliser un bilan d’orientation.
Des profils attractifs
L’Armée va ainsi l’aider à définir ses besoins pour retourner sur le marché de l’emploi : remise à niveau ou validation des compétences. À l’issue de cette formation, le futur ancien militaire pourra passer un concours, intégrer un poste en détachement-intégration, être recruté par contrat ou bien encore bénéficier d’un poste réservé aux militaires en service depuis plus d’une décennie. Des emplois réservés vous attendent dans la fonction publique en catégorie B ou C. À noter que sur l'année 2016, par exemple, sur 11 000 militaires reconvertis, 8 600 se sont tournés vers un employeur privé et 2 400 ont intégré une fonction publique.
Il faut savoir qu’un profil militaire intéresse grandement les recruteurs. En effet, l’Armée leur a apporté des qualités rares et précieuses sur le marché du travail : l’esprit d’équipe, la mobilité, la rigueur, la mobilité, la polyvalence et le respect de l’autorité. Des vertus souvent recherchées par les entreprises.
Pour les métiers dits « à risque », dans le nucléaire, par exemple, les militaires sont donc plébiscités. Le journal Le Figaro a consacré en 2012 un dossier sur les sociétés qui piochent régulièrement leurs talents au sein de l’Armée.
Sur le podium des recruteurs, Disneyland Paris, la SNCF, Air France, Auchan et Areva caracolent en tête. L’agence ministérielle « Défense Mobilité » assure la rencontre entre l’ancien militaire et son futur employé. Elle note que c’est surtout vers les transports et la logistique que se dirigent nos anciens militaires, mais également vers l’hôtellerie, l’industrie et les infrastructures. Au sein de ses entreprises, nos militaires sont attirés par les métiers de la sécurité ainsi que de la surveillance.