La période probatoire correspond à un « stage » durant lequel un employé est évalué sur ses compétences et ses facultés à occuper un nouveau poste. Cette étape est essentielle dans le parcours professionnel, car il permet à l’employé de confirmer ses aptitudes à assurer sa nouvelle fonction et de profiter ainsi d’une promotion. L’employeur, quant à lui, pourra valider et confirmer si la personne est en mesure de répondre aux exigences de la nouvelle fonction. Les deux parties s’impliquent ainsi dans ce processus pour l’intérêt de tous. Sa mise en place, son déroulement et ses diverses conditions sont précisés dans le contrat de travail ou la convention signée par les deux parties.
Quelle est la durée d'une période probatoire en entreprise ?
La durée d’un stage probatoire en entreprise est définie par la convention collective applicable. Le cas échéant, c’est la convention généraliste ou le Code du travail qui sera pris en compte. Mais il dépend également de plusieurs facteurs, comme le type de contrat de travail et la profession. Les deux parties peuvent aussi convenir d’une durée qui leur correspond selon la situation.
En général, le délai normal est entre deux à quatre mois pour les non-cadres et de quatre à six mois pour les cadres. C’est la période nécessaire pour que l'employé, tout comme le salarié, confirme ses aptitudes à assurer ses nouvelles fonctions. Ce stage peut s’étaler sur plusieurs mois, d’ailleurs, aucune loi ne fixe un délai maximal, il doit juste être raisonnable. Ainsi, la période maximale est de six mois environ.
Plusieurs facteurs peuvent influencer cette phase de test.
- L’employé peut décider de rompre ou de raccourcir cette période dans le cas où l’employé ne satisfait pas les attentes ou si le poste n’est plus disponible.
- Le salarié peut également mettre un terme à la période si sa nouvelle fonction ne lui correspond pas. Dans ce cas, il reprend son ancienne fonction.
Dans tous les cas, un préavis de sept jours pour les premiers mois du stage est obligatoire, et d’une durée d’un mois pour les jours restants.
Il est par ailleurs possible de prolonger la durée du stage, si le salarié a eu des empêchements à cause d’une maladie, par exemple.
Les spécificités de la durée de la période probatoire
Le stage probatoire se distingue par le fait que, contrairement à la période d’essai, il intervient en cours de contrat et concerne une personne qui est déjà employée au sein de l’entreprise. Par ailleurs, à la fin de la période, si elle n’est pas concluante, elle n’aboutit pas à la rupture du contrat. Le stagiaire reprend son ancienne fonction.
Comment se déroule une période probatoire lors d'un changement de poste ?
Pendant la période probatoire, le salarié est accueilli dans sa nouvelle équipe et commence ses tâches après avoir défini les objectifs. Cette période comprend plusieurs phases comme l’intégration, les entretiens réguliers et formels, les formations et s’achève par une évaluation et la prise de décision. Le salarié joue aussi un rôle capital dans la réussite de ce stage, en s’impliquant davantage dans la nouvelle fonction.
Les étapes clés d'une période probatoire lors d'un changement de poste
La phase de changement de poste se déroule en plusieurs étapes permettant à l’embaucheur d’évaluer et de valider les compétences du salarié au poste.
- L’intégration : le salarié se doit d’être accueilli correctement au sein de la nouvelle équipe. Cela implique une présentation des collaborateurs, des locaux, etc.
- Les entretiens : au cours de la période probatoire, des entretiens sont effectués de temps en temps afin d’évaluer, de parler des améliorations possibles et d’analyser le progrès du postulant.
- Les formations : tout au long du stage, des formations sont proposées pour permettre une montée en compétences et faciliter la prise de poste. Cela peut concerner l’apprentissage de nouveaux outils, de logiciels spécifiques au poste, par exemple.
- La prise de décision : à la fin du stage, le responsable des ressources humaines effectue une évaluation par rapport aux objectifs fixés, aux critères attendus et prend une décision en fonction des résultats.
Les facteurs de réussite d'une période probatoire
La réussite d’une période probatoire repose sur plusieurs facteurs.
- Le respect et la prise en compte des exigences et des attentes de l’entreprise.
- La capacité à communiquer avec les responsables.
- La prise en considération des critiques constructives.
- L’implication dans les tâches et missions proposées.
- L’intégration dans l’équipe.
Quelles sont les obligations de l'employeur pendant la période probatoire ?
Un employeur a plusieurs obligations, notamment d’assurer que le stage se déroule correctement et de faciliter la prise de poste du salarié. Il doit par ailleurs assurer un bon accompagnement et est en partie responsable en cas d’échec du stage de l’employé.
Les devoirs de l'employeur pendant la période probatoire
Tenant une grande responsabilité dans la réussite de cette phase, l’employé a plusieurs obligations.
- Définir les objectifs : pour faciliter l’intégration et la prise de poste, les objectifs doivent être bien définis et communiqués dès le début du stage.
- Communiquer les critères d’évaluation : il est dans le devoir de l’employé d’indiquer les différents critères d’évaluation au candidat au début du stage pour qu’il sache sur quel point il sera évalué.
- Accompagner l’employé : des entretiens réguliers doivent être effectués pour discuter de la progression, sur les points positifs et les améliorations à faire, entre autres.
- Assurer une formation complémentaire : il est dans le rôle de l’employeur d’assurer des formations pour le stagiaire en vue d’améliorer ses compétences.
Quelles sont les conséquences d'un échec en période probatoire ?
Si le stage n’a pas été concluant, l’employé est tenu d’informer le salarié formellement en lui indiquant les raisons de cet échec. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter. L’employé reprend ses fonctions initiales si le poste est encore libre. Le cas échéant, un autre poste peut être proposé ou de nouvelles conditions sont négociées si un poste correspond à ses compétences.
Faire face à un échec de la période probatoire
En cas d’échec de la période probatoire, il est recommandé de faire appel à un avocat spécialiste du droit du travail pour une meilleure gestion de la situation. Il est par ailleurs recommandé d’accompagner le salarié dans sa reprise de poste et de garantir qu’il puisse continuer de travailler dans les meilleures conditions.
La période probatoire est une étape essentielle dans le parcours professionnel. Elle permet d’évaluer les compétences et les capacités d’un employé sur une nouvelle fonction dans le cadre d’une promotion. Pour réussir ce stage, les deux parties doivent s’impliquer. L’employeur doit définir les critères d’évaluation, les objectifs et assurer un bon accompagnement, et l’employé pour sa part doit prendre compte des attentes qui lui sont exigées.